Pour une poétique de l’hybridation : Tracer, écrire, effacer, écraser, déchirer, frotter, orner, découper, déplacer, gommer, piquer, reprises, appropriation, ressasser, emprunter, agencer, monter, échancrure, tramer, tisser, distendre, broder, papiers, tissus, carnets, métal, agrafes, fils, aiguilles, blanc, noir, gris, rouge, transparence, translucidité, surépaisseur, notes, dessins, brouillons, lignes, textes, trames, partitions, annotations, plans, cartographies, constellations, atlas…
lundi 7 septembre 2015
Dans le carnet du Voir, les mains
déposent quelques brandes orgueilleuses au bois aigre. Écorchées par les barbes
hérissées, les patientes pupilles s’échinent à forer la peau des reliques dont
la mise en pièce affecte les mémoires d’une humidité éconduite, embusquée sous
l’éclatante coquetterie. Dans le carnet du Voir, la frénésie des doigts éternise
la pensée...
lundi 20 juillet 2015
Isolée dans l'obscur - Les brassées de traits ont tari leur sillon - Blanc sur blanc le dessin n'advient pas à la lumière - Isolée dans l'obscur - Les artères collabées arrêtent le flux liquide - Dessin cyanosé englué comme un oiseau mazouté recueilli au bord de la plage un soir tombant - C'était - C'était en 1978 - Isolé dans l'obscur le dessin - Suffocation - Ses traits l'abandonnent - Sous la mantille noire le rouge entame le sourire de la veuve
mercredi 10 juin 2015
lundi 8 juin 2015
mardi 12 mai 2015
mardi 7 avril 2015
Écarter les broussailles épineuses
Pupilles embuées
À la translucidité flottante
Sur la surface crèvent
D'épaisses hémostases
Et se dire que le dessin trébuche
Et rabâcher les lignes coagulées
Deux prunelles abimées
Explorent l'agonie du dessin.
À l'aube des fleurs, tout est paisible endormissement...
mardi 31 mars 2015
Hiver
Sur le sol aigre
Couchée dans la lumière d’une incisive cruauté
Elle reste offerte
Une morsure vive fourrage les velours de son corps resté
vacant
Ne se dérobe pas
Ou ne peut
Ou ne peut
Les plis de la robe tressaillent
Bientôt
Les fils rouges délieront l’écheveau d’une écriture de brocart
La brume dénoue
Le visage
D’un feu assassin emparé
Qui ne sème que ravage
C’est dans ce creux que le temps se dédouble. Froide viande
et esprit fiévreux aux agitations baroques. Et c’est là que le rythme bat. Inertie
d’un côté, égarement de l’autre.
D’où vient ce sentiment de folie qui empoigne les hommes et
les poursuit jusque dans leur tombe ?
Elle, sur le sol glacé répand la soie de sa misère en plis
décousus
jeudi 12 mars 2015
La ligne court. Confusément, elle court. Arrache quelques brindilles au passage. Le vent ne les décroche pas du cœur des hommes. Eux, pauvres candides pensent s'en débarrasser, sans affectation dans des griseries. Le temps d'une nuit, ramassés dans des bras hasardeux. Mais au petit matin, là où la lumière ténue perce le voile de la voûte, elles surgissent à nouveau. Agrippent et rayent leurs cœurs déracinés. En de fins dessins tranchants d'une lame de rasoir...
mardi 24 février 2015
dimanche 22 février 2015
mercredi 21 janvier 2015
vendredi 2 janvier 2015
Gribouillis noués entre l'image et le texte
Là où pointent quelques bribes narratives
Inscription d'un lieu de non sens
Et pourtant c'est là que le dessin advient
Ça ne s'explique ni en mot ni en image C'est là entre les pinces de la tenaille Et tout se dévide Traverse les échelles du temps Et tout se dessine Et tout se décide Et tout se dessille Néanmoins
Un dessin Un quelque dessin sans bruit
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